Saturday, July 30, 2011

Une série de départs et d’arrivées


Il y a quelques années, les départs et les arrivées s’enchainaient de coup de pédale en coup de pédale, une révolution à la fois et souvent en tournant en rond. La mélodie est semblable cette fois, seulement c’est mon moi qui oscille d’un pays à l’autre, l’esprit un peu perdu entre la vie d’adulte, les plaisirs d’antant et les obligation d'aujourd'hui et de demain.

Les deux dernières années se sont bousculées sur un mode à l’avance rapide. Le tout débutant avec mon départ vers suivi d’un départ de l’ouest Canadien; port d’attache temporaire où je compte bien m’établir une fois ma crise d’adolescence terminée. Les voiles de n’importe quel bord, direction Deutschland, je me suis retrouvé à l’étranger, perdu dans une langue inconnu avec des mots trop longs et des syllabes bizarres. J’ai partagé logis avec un Russe, un Indien, un Turque, deux Turques et des Allemands. J’ai surexploité un sleeping en raison d’une crise financière intempestive. J’ai participé, été témoins, entendu, et été victimes d’histoires louches, drôles, tristes, romantiques, loufoques à Madrid, Milan, Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Enschede, Osnabrück, Münster, Munich, Innsbruck, Berlin, Mont-Blanc, Hambourg, Brème, Hannover, Oldenburg et probablement d’autres. Une thèse plus tard, et sans perspectives d’emplois immédiate, j’ai finalement mis le cap sur Rossland, une destination connue où j’espérais aller m’éclaircir le moulin à penser. Cette décision impliquait naturellement un changement de carrière temporaire, et mon enrôlement conséquent chez Teck Metals, en tant que Engineer in Training.

De retour sur les pentes, la poudreuse se fait plutôt fraîche et les jambes reprennent rapidement le rythme des virages dans le mou, et ce de Mars à Juillet, incluant même une escapade assaisonnée d’une mini-avalanche, quelques journées de touring, quelques aventures à Rogers Pass et Kootenay Pass, le tout terminant avec une ballade sur le 7 de Mount-Seven, sur les vestiges de l’hiver 2011.

Puis la saison de vélo s’est présentée, et je l’ai embrassée, de tout mon moi, à vive allure avec mes vieux cuissards, mes souliers décalisses et mes gants troués. Un weekend à Rossland, l’autre au 609 de Golden (lieu culte adopté par le comité de l’amitié), et 10000km de plus sur la Jett’mobile, je suis tombé en humour pour une seconde fois avec les Kootenays, une région qui me donne des érections, euh, palpitations. Mais toute bonne chose a une fin, je ne sais pas pourquoi et je n’ai pas d’explication, mais un retour en Europe se faisait imminent après une opportunité d’emplois alléchante, et surtout une continuité professionnelle que je convoitais.

Direction belle province à bord du wagon, je jette les amarres au headquarter familial, question d’incorporer une entité légale et d’hypothéquer le présent vers l’achat du 1505 Auguste Comte (histoire à suivre). Maintenant propriétaire d’une compagnie qui ne fait rien, je quittai l’ex-Nouvelle-France avec une conviction embuée sur des décisions partielles.


Après plus de 400 mots d’écrit en ce tôt matin et fin de soirée, j’insomnise toujours alors je continue. Ailleurs sur la planète il est moins tard, alors il n’y a pas de problème.


L’arrivée en Allemagne se fait plutôt bien, le langage se présente au cortex et je semble plus compétant qu’avant, mais toujours aussi handicapée d’un accent francophone qui excise tout sens aux mots que j’articule. C’est maintenant le temps de trouver un logis, de vendre la Jetta, de terminer et commencer un contrat, de planifier les vacances de Noel (faut s’y prendre tôt - leçon apprise), d’espérer un rebondissement à la bourse, d’aller en France pour le kickoff meeting du boulot et de vérifier l’état de mon statut civil.


Voilà qui devrait suffire pour ce soir, je retourne sur la couchette en espérant y trouver sommeil.


Moi,

1 comment:

  1. Nice post Fred.

    Call moi dans le temps des fêtes, j'habite pas trop loin de chez tes parents maintenant!

    Jo B

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