Saturday, October 17, 2009

Parce que le vert est plus qu'une couleur


Peu avant l’aube, une petite marche s’effectue en direction du campus Wechloy. Accompagné de l’acolyte Turque Serkan, une négociation piétonnière de notre petite ville s’initie et un quart d’heure passant, nous voilà en classe pour le début des cours.


En ce mois d’Octobre, jour sacré numéro 16, avait lieu une excursion vers Brème afin de visité un moulin à vent, une manufacture d’éolienne, la Mer Noire ainsi que de multiples sites d’exploitation éoliens dont un site expérimental géré par DEWI ( Deutsches Windenergie Institut). Enercon, une compagnie d’origine Allemande et en opération depuis plus d’un quart de siècle, est établi à Brème et il fut donc possible de visiter leur quartier général. L’Allemagne, avec 25 000MW d’électricité éolienne et près de 20 000 unités en opérations, se distingue internationalement avec une expertise en gestion et génération d’énergie alternative unique.


Mais avant tout, un arrêt au moulin à vent antique qui tourne plus fort que jamais. Le propriétaire, un sympathique meunier accueille notre peloton international et on entreprend l’inspection des lieux. L’objet de notre présence étant l’industrie éolienne, l’origine de ce champ d’expertise était intrinsèquement imbibé dans l’âme de ce fermier des vents. Lui-même propriétaire d’une fraction d’une ferme d’éolienne, il va s’en dire qu’à 0.23€/kWhr, c’est par pure passion qu’il moud le grain. Chic type.


"Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite"

Moulin à grain à Spetzerfehn

Destination seconde, Enercon Wind Turbines. L’hote Mr. Laubrock, s’élança rapidement dans un discours bousculé d’information relatant aspects techniques et sociaux résultant de l’exploitation éolienne en Allemagne. Citant entre autre l’interruption de l’opération d’une quelconque éolienne lorsque son ombre empiète sur une résidence privée, la justification de la peinture verte à la base du mât ou encore l’impact de l’industrie sur les oiseaux.


L’industrie aéronautique étant prise d’assaut par l’attrait indéniable des matériaux composites, plus particulièrement la fibre de carbone qui semble envahir le monde tel que les romains dans Asterix, j’avais une idée préconçue des procédés de fabrications et matériaux utilisé par l’entreprise et j’anticipais grandement notre arrivée. Une fois sur place, voisin Pablo perd son chapeau. Il vente, il vente vraiment fort (25m/s). Les éoliennes, dans de telles conditions, se reposent. Elles ne tournent pas, question de les protéger. On pénètre le premier hangar, l’arme fétiche d’Enercon se dresse devant nous, c’est-à-dire, le Ring Generator. C’est cette composante qui distingue leur produit puisque l’élimination d’une boîte de vitesse (Gear Box) réduit considérablement l’effet parasitique du son généré par les engrenages. Auditivement, seul l’écoulement du vent sur les pales indique la présence de ces verges blanches. Quelques répliques de l’éolienne E-66, générant près de 2MW, se voient fabriqués au moment de notre visite. Les pales, mesurant 36m l’unité, sont entreposées à l’extérieur où l’époxy termine sont boulot pendant que le vent excite ses parois. Dans le second hangar, quelques hommes s’acharnent à laminer des ligaments de fibre de verre sur ce qui deviendra une pale quelques jours plus tard. Près du diamètre, l’immensité de la chose se révèle lorsqu’une personne peut pénétrer, debout, l’unité afin d’aller inspecter son squelette. Déception, aucune fibre de carbone en vue, fibre de verre et fines couches d’un bois laminé représentent les matériaux nécessaires à la fabrication d’une pale. Malheureusement, et naturellement, il n’était pas possible d’immortaliser notre présence digitalement.

E-126, 6MW en puissance

Et on continue, nous voilà maintenant au site expérimental DEWI, où de maintes éoliennes sont exploités à des fins de recherche. La plus impressionnante étant de General Electric (GE 2.5xl) avec l’assise de la nacelle et un diamètre de 100m. La E-126, prototype exceptionnel générant près de 6MW s’élève au palmarès des championnes en surpassant ses rivales d’un megawatt. Puis finalement, l’AREVA M5000, faisant l’objet d’un projet pilote visant l’installation d’éoliennes en mer développe 5MW et reste sur un trépied marin jaune.

Prototype de General Electric - 5MW

La Mer Noire

Somme toute, l’expérience s’avère délicieuse. En terminant notre pèlerinage énergivore à un Fish & Chip local sur la côte de la Mer du Nord, j’engouffre quelques filets au Ketchup à 0.50€ et un peu de houblon.

N'ajuster pas votre sécheuse!


Ciao

Thursday, October 15, 2009

36£ Later

Pouahh!


Petite semaine bien pressée de fraicheur avec pulpe et plein de saveur!


This week was the second and last introductory week of the program. Due to the wide spectrum of engineering background in the program - chemical, agricultural, mechanical, aerospatial, architectural and civil - a certain levelization of electrical knowledge was necessary to introduce, to some, the feats of using devices such as an oscilloscope, multimeters, thermocouples and so on.


Even though the tasks appeared trivial to ones, Udo - tall stereotypical German scientist possessing an insatiable scientific hunger – was avid in questioning all’s understanding and highlighting the intricacies of simple matters. While being quite an intimidating character, it is believed that he has a sense of humor, I have thus taken upon this mission to extract eigenvalues of laughter from him.


Secondo on the Faculty, Evelyne. With Udo, she is responsible for the laboratory activities and she takes lengthy measures to meet air quality standard in every room we use. It has recently been noticed that a certain enmity exists between the two acolytes and her soft temperament does not seem to match Udos dictatorship. Unfortunately for her, a passive surrender is typically the result of their feats where the antagonist finally imposes his reign upon the student body. It all sounds very dramatic, but really it is mostly funny.


Suffice now for the introductions. More to come as personalities are revealed.


How shall one profit from a non profit event while drinking? Well, one must read german or at least the word – Pfand: deposit – in order to successfully capitalize. That is where the Cuellar factor comes into play. He, of his first name Alberto, met the B factor last week. Already, a strange bond highly correlated to the fu/Vk exists. The guy is too hilarious, and enlightened my intoxicated mind that 0.5€ was given to the bearer of the beer once he has returned the chalice of hops to the bar. An enterprise to sanitize the premises was soon undertaken by the duo. And coins soon filled our pockets – proceeds – 36€ for me and 68€ to the master of disaster.


Alberto Cuellar - Expressing himself at full amplitude


Now on to the green matter. Tomorrow or today, as I look at the clock, is our first excursion to Bremen, where we will get to visit 5MW wind mill. Sitting up around 65m high, the Nacelle secures rotating blades of an impressive length. Details to come in my next report! Also of interest will be the visit to ENERCON production facilities and windfarm as well as a visit of an 120 year old wind mill still under operation. This should be interesting and quite educational. Last but not the least will be a quick stop at wind test-field of German Wind Energy Institute.


Upon my return I shall upload some pixelised representations of our trip.


Ciao bye!


PS. Electricity 101. If your apparatus operates at 60Hz, 110V and you neglect these details and feed it with 50Hz, 120V, a fume may be emitted but no genie...I used to have a razor...

Sunday, October 4, 2009

Nouveauté culinaire - Turkish Freestyle



Bien que certain collègues ne soient encore arrivés à Oldenburg, une première rencontre s’est officieusement organisée vendredi dernier. Le but principal étant l’obtention de notre Immatrikulationsbescheinigung et la remise de documents officiels prouvant notre qualification académique, l’enregistrement à la ville, la couverture d’une compagnie d’assurance-vie et trucs du genre. Bien sur, lorsque fut le temps de quitter la prémisse universitaire, l’âme festive en moi déclara l’Happy Hour conjugué du TGIF justifiant un rassemblement à Lappan, le petit downtown du coin.

Transport en commun

Les effectifs furent donc déployés en terre promises vers 8PM et le Irish Pub se présenta comme lieu idéal à la fraternisation. Mon vocabulaire germanique étant plutôt inexistant, je pointai la pinte du copain Libanais Adham du dois et souri à la serveuse afin qu’elle me gâte de ce qui semblait être une Porter bien foncée, comme je les aime.

Lappan

Une fois en flottaison, déception. Disons que Adham préfère les produits non-alcoolisés. Une petite variante bien aimée par certain constitue l’addition de Fanta à du Cola, communément appelé Spitze. Telle un moi typique, je laisse mes papilles inspecter le médium et sans détecter l’arôme convoité, je poursuis la conversation. Quelques minutes plus tard, il semble clair que la boisson ne procure aucun effet d’intoxication et j’interroge donc Adham sur la constitution de notre breuvage. En toute unanimité, je suis déclaré inculte aux rires de mes compatriotes.


Présent lors de cette escapade, Alberto Cuellar; espagnol assez tordant ayant profité de couchsurfing afin de trouver d’une crèche à Oldenburg. Aussi de la course, Paola Cadau; une jolie italienne à l’accent croquant, Juan Luis issue des îles Canaries, Pedro aussi de l’Espagne; qui regarde Paola trépidant d’entrain, Hirak du Bangladesh, Serkan de la Turquie; mon Flatmate et inventeur du Turkish Freestyle, Nic Brown; un américain d’Amérique au discours et cordes vocales aiguisées, et Kaushal et Aquil de l’inde. Une seconde édition de cet amalgame culturel devrait avoir lieu cette semaine puisque les 34 étudiants prendront possession de leurs quartiers afin de débuter la session.


À ceux ayant partagé diverses expérimentations culinaires à mes côtés, il va sans dire que mon expertise soit plutôt limitée et que le résultat prend majoritairement la forme d’une bouette nutritive, ou au mieux celle d’un Touski1. Il s’avère que ce met hautement versatile traverse mœurs et coutume, saveurs et valeurs, langues et monnaies. Le colocataire, Serkan était en plein processus créatif à mon arrivée de Lappan et je qualifiai ses excès culinaire de Turkish Freestyle2. Audience, malgré vos doutes, ce fut un régal.


1Touski : Tout ski reste…dans le frigo © Ben Simard!

2Freestyle : Terme breveté et donc emprunté à George-Édouard Duquette.